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Madagascar: Diego-Suarez, nouvel épicentre de la pandémie Covid-19

Santé

Madagascar: Diego-Suarez, nouvel épicentre de la pandémie Covid-19

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Madagascar: Diego-Suarez, nouvel épicentre de la pandémie Covid-19A Madagascar, la région Diana, à la pointe nord de l’île, est devenue le nouvel « épicentre de l’épidémie », ont déclaré il y a quelques jours les autorités du pays. Diego-Suarez (Antsiranana en malgache), le chef-lieu de la région, a dû se reconfiner partiellement ces deux dernières semaines face à la flambée des cas. Depuis fin juillet, la ville a enregistré 19 décès. Dix-sept de ces malades étaient âgés de plus de 60 ans.Avec notre correspondante à Antananarivo, Sarah TétaudC’est un coup dur pour cette cité côtière qui avait été jusque-là préservée. La direction régionale de la Santé parle d’une « flambée de cas depuis deux semaines » et annonce un taux de positivité au Covid-19 élevé. Sur dix personnes testées, six, en moyenne, sont positives. Pourtant, sur place, le manque de moyens pour gérer l’épidémie semble une nouvelle fois faire défaut.Face à la situation sanitaire préoccupante, un groupe de citoyens diegolais vient de récolter plus de 3 000 euros pour soutenir le personnel soignant de la ville. « C’est une initiative citoyenne, on ne rentre pas dans la politique. Cette cagnotte, c’est pour acheter des masques, des visières, des gants et du gel hydroalcoolique pour permettre aux médecins d’avoir plus de matériel et de se protéger, surtout, parce qu’en ces temps de Covid-19 à Diego-Suarez, il y a un manque d’équipements dans nos hôpitaux », explique Geoffrey Gaspard, l’un des initiateurs de cette levée de fonds en ligne.Un manque d’équipements que dément la directrice régionale de la Santé, Dr Lethicia Yasmine : « Non, je pense que ça, c’était la situation d’avant. Depuis quelques semaines, on peut dire que le minimum nécessaire, en termes d’équipements de protection, est disponible au niveau de ces hôpitaux ».La représentante de l’Etat reconnait néanmoins un manque de médicaments et de tests. La région est en effet dotée d’une seule machine – GeneXpert – capable d’analyser, au maximum, une trentaine de prélèvements nasopharyngés par jour. « Insuffisant », selon elle.« On a de l’azithromycine, on a de hydroxychloroquine, mais on n’a pas de médicaments pour traiter les comorbidités associées. Par exemple, on n’a pas de médicaments pour traiter le diabète. Par ailleurs, par rapport à cette situation où nous sommes proches du pic, on a besoin de plus de trente tests par jour du fait qu’il y a beaucoup de gens qui présentent des cas suspects », souligne Lethicia Yasmine.La dotation d’une seconde machine à Diego n’est pas à l’ordre du jour. C’est l’île de Nosy Be, toujours dans la région Diana, qui devrait recevoir prochainement un appareil GeneXpert. En cas de nécessité, puisque que les vols intérieurs ont désormais repris, les autorités sanitaires misent sur l’envoi de prélèvements par avion vers la capitale. La liaison Diego-Tana a rouvert le 1er septembre à raison de deux vols par semaine.D’après la direction régionale de la Santé, 126 personnes sont en cours de traitement sur les 1 143 cas actifs recensés officiellement sur toute l’île dont 18 sont hospitalisées.


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