Le parquet de Cologne a évoqué ce mardi une piste russe derrière l’attaque informatique subie il y a deux semaines par un hôpital de Düsseldorf. Il s’agirait de hackers dont le but est d’extorquer de l’argent à leurs victimes. Avec notre correspondant à Berlin, Pascal ThibautDoppelPaymer. Tel est le nom du rançongiciel utilisé contre l’hôpital universitaire de Düsseldorf il y a deux semaines. Ce type de logiciel malveillant permet de crypter des données et les prendre en otage dans l’objectif de forcer l’utilisateur visé à payer une rançon. Selon le ministère de la Justice de la région de Rhénanie du Nord-Westphalie et le parquet de Cologne, celui employé contre l’hôpital de Düsseldorf aurait été utlisé par un groupe de hackers russes.Cette cyberattaque qui avait paralysé les urgences de l’établissement pourrait avoir conduit à la mort d’une patiente. Ne pouvant pas être transportée à Düsseldorf, la septuagénaire a dû être conduite à Wuppertal, plus éloigné où elle est décédée à son arrivée à l’hôpital. Une enquête pour homicide involontaire a été ouverte.Les pirates informatiques visaient en fait l’université de Düsseldorf, comme le montrait un message envoyé. La police les avait informés de leur erreur et de ses dangers, ces derniers avaient alors transmis un code pour permettre au système informatique de fonctionner à nouveau. D’après le parquet de Cologne, le logiciel DoppelPaymer a déjà été utilisé dans de nombreux cas. D’autres attaques informatiques ont frappé l’Allemagne ces derniers mois.