L’opposant sénégalais Ousmane Sonko a été arrêté pour « troubles à l’ordre public et participation à une manifestation non-autorisée » le 3 mars, alors qu’il se rendait au palais de justice de Dakar à la suite d’une accusation de viol. En cause, un changement d’itinéraire. Aussitôt, la colère est montée dans la rue ; des partisans ont affronté la police en scandant « libérez Sonko ». Les manifestations se sont ensuite multipliées dans tout le pays, de Saint-Louis à Ziguinchor. Décryptage avec Moussa Diaw, professeur de sciences politiques à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal.