À Lyon (Rhône), près de la moitié des lits de réanimation sont occupés par des patients Covid. Les personnels soignants sont sur le qui-vive, mais ils ne sont pas sûrs de pouvoir faire face à l’afflux de patients. “Une deuxième vague arrive, on a besoin d’être soutenus, d’être aidés, à savoir que les personnels sont fatigués, il y a pas eu de vacances”, déclare Raja Hachemi, déléguée CGT à l’hôpital Édouard Herriot. “C’est usant” Partout en France, les soignants tirent la sonnette d’alarme sur leurs conditions de travail. C’est le cas de Virginie Seguin, infirmière depuis 24 ans à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. Il y a deux ans, elle a fait un burn-out à cause de la charge de travail devenue trop importante. “Quand j’ai commencé, on avait un nombre de patients relativement acceptable pour une bonne prise en charge. Au fur et à mesure, des postes d’infirmières et d’aides-soignants ont été supprimés. Il y a des jours, on se demande si on travaille pas en zone de guerre […] c’est usant”, confie-t-elle.