En mars et avril dernier, les hôpitaux ont été assaillis de patients Covid. De nombreuses opérations et dépistages de cancer ont dû être reportés. C’est le cas de Carole Salvatoré qui a dû patienter jusqu’au 2 septembre pour recevoir un rein : “Ma coordinatrice de greffe m’a téléphoné le 16 mars, pour me préciser que toutes les greffes étaient suspendues et reprogrammées à une date ultérieure. À l’époque, il n’y avait pas du tout de visibilité”. Cinq mois d’attente et d’angoisse qui ont eu des conséquences sur sa santé : “Beaucoup de maux de tête, de crampes. Tout ce qui va avec l’insuffisance rénale.” Les dommages collatéraux du Covid-19 Selon l’agence de la biomédecine, les greffes sont en baisse de 28% depuis le début de l’année. En conséquence, l’état des malades se détériore et des centaines de greffons sont perdus. La prise en charge des cancers a également pris du retard. Des patients renoncent aux soins par peur de contracter le virus à l’hôpital. Selon l’Institut Gustave Roussy, les retards de soin pourrait causer entre 4 000 à 8 000 décès supplémentaires, d’ici à 2025.