Hier soir, plusieurs manifestants ont été tués par les forces de l’ordre à Lagos, au Nigeria, alors qu’ils s’étaient rassemblés de manière pacifique. L’objectif : défier le couvre-feu imposé pour mettre fin au mouvement de contestation populaire qui s’est emparé du pays.
Depuis lundi 19 octobre, des rassemblements jusque-là pacifique ont conduit à une impressionnante escalade de violence à Lagos, au Nigeria. Des bandes de jeunes casseurs ont détruit des véhicules, blessé voire tué des manifestants dans plusieurs villes du pays. Ces jeunes qualifiés de “voyous” ont forcé les portes d’une prison de l’état d’Edo. Plusieurs commissariats ont également été attaqués et vandalisés à Lagos, Ibadan, et Benin City. “La situation au Nigeria est quasiment hors de contrôle. Les protestataires attendaient une réaction du président qui reste mystérieusement silencieux”, a déclaré Moise Gomis, correspondant France 24.
Des observateurs affirment que ces jeunes sont payés par les autorités pour semer le trouble et justifier l’intervention des forces de sécurité.
Face à ces violences, les autorités nigériane ont pris, mardi 20 octobre, une série de mesures pour ramener le calme dans le pays. Un couvre-feu de 24 heures a notamment été décrété dans la megalopole de Lagos et le déploiement de la police anti-émeute sur tout le territoire. “Beaucoup de manifestants et d’observateurs affirment que ces jeunes sont payés par les autorités pour semer le trouble et justifier l’intervention des forces de sécurité” a observé Lizza Fabian, correspondante RFI.
Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site web. Si vous continuez à utiliser ce site, nous supposerons que vous en êtes satisfait.Ok